jeudi 1 octobre 2009

La Communauté Mandéenne



Nommée Soubbi par les arabes, ce qui signifie "Les baptistes", la communauté mandéenne se réduit de nos jours à quelques quarante milles représentants, victimes des persécutions. Cette communauté religieuse éparpillée au sud de l’Irak et dans l’ancien Khouzistan, se meurt.
Ils se répartissent en mandayé (gnostiques) nasorayé (observants). Les prêtres tarmidé, préfèrent cette dernière nomination, bien qu’autrefois, ils se définissaient comme nasoréens.
Le mode de transmission de leur religion se déploie à travers un dialecte sémitique très particulier issu de l’araméen Oriental.
Les œuvres les plus importantes de la théologie mandéenne sont le sidra rba(le trésor), "le grand livre" que les occidentaux ont traduit par "le livre d’adam". Il se décline en deux parties;" la droite", contenu sacré de mythologie et cosmologie et "la gauche" qui traite de l’ascension de l’âme vers le domaine de la lumière. Cette partie qui se nomme sidra dnishmata ou "livre des âmes", est récitée lors de la masiqta ou "messe des morts". Le livre de prière est le qolasta, il rassemble des hymnes et des chants pour le baptême et l’ascension.
On a également retrouvé des textes magiques sur des tablettes de plomb, et des coupes d’argiles qui permettent de les relier à l’ancienne Mésopotamie.
Les prêtres ou tarmidê qui doivent être de naissance royale se nomment également "maître du trésor", il n’en resterait que deux à ce jour et la fonction de ris amma ou chef de la communauté est vacante depuis cent ans.
Le baptême ou masbutà est célébré tous les dimanches, il ne peut s’accomplir que dans de l’eau courante qui est vivante. Elle porte le nom de yardna ou Jourdain. Il y a une triple immersion et l’absorption de trois gorgées d’eau, suivie de l’apposition d’une couronne de myrte , d’une onction d’huile et se termine par le sacrement du pain. A chaque étape le prêtre et le baptisé échangent une poignée de main droite nommée Kusta qui signifie vérité.
Le baptême n’est pas une finalité, on peut être baptisé plusieurs fois dans une vie selon son parcours spirituel. Cette communauté qui glorifie la vie est née d’un être suprême Mana et conçoit le monde à travers l’affrontement "des ténèbres et de la lumière". Le roi des ténèbres Ptahil surgissant de l’eau serait issu d’un esprit déchut. Le point culminant serait la création du premier homme Adam animée par l’âme, qu’ils nomment "l’adam Intérieur" (adam kasia). Il a une épouse Hawwa(Ève) également nommée "nuage de lumière", tous deux fondent surbta dhayé ou" la race de vie".
La mort jour de délivrance est le moment où séparé du corps l’âme à un chemin difficile à parcourir, elle doit se soumette au jugement d' Abathur "l’homme balance" avant d’être conduite dans les eaux dangereuses par " l’Assistant" et échapper au Mer sufou "feu ardent".
Ce n’est pas seulement le savoir qui délivre mais également l’observation des rites cultuels, le baptême, la messe des âmes. Il y peu d’exigence ascétique chez les mandéens qui se disent sans liens avec le christianisme et l’Islam.
Des textes sacrés Mandéens mentionnent Moïse, Jésus, Mahomet, et surtout Saint Jean-Baptiste, sous son nom araméen, Yohannon. Ce dernier serait venu réunir les Mandéens, éparpillés …
Leurs origines remontent semble t il bien avant le christianisme, elle semble prendre également racine chez les gnostiques, et on ne peut qu’être frappé par la cérémonie du baptême qui est inchangée depuis des millénaires. C'est la même qu'a reçue Jésus par Jean-Baptiste quand à Ptahil, je ne peut m’empêcher d’y retrouver les racines Egyptiennes de Ptah qui se confortent dans la navigation, post mortem, la pesée de l’âme devant l’homme balance……….
Ceci dit, on les dit également descendants des Esseniens ?
Mais notre esprit a besoin de classifier, de ranger dans des tiroirs pour se rassurer, l’archéologie et l’histoire sont là pour remettre en question nos croyances figées, ce qui est vrai aujourd’hui ne le sera plus demain !

Aucun commentaire: