mercredi 3 décembre 2008

L'Eglise et la Question du Salut au XI ème siècle



« Simon-Pierre tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai mon Église » (Évangile selon Saint Mathieu).
C'est ainsi que selon les Saintes écritures, Jésus bâtit son église, la laissant aux mains de Pierre, son vicaire sur Terre. L'église, du grec Ekklesia (l'assemblée), désigne alors l'ensemble de la communauté Chrétienne, et plus précisément la communauté Catholique dont le Pape, successeur de Saint Pierre, en est le chef et le guide spirituel. Le terme même désigne dès lors l'ensemble des croyants ainsi que l'institution spirituelle chargée d'instruire et de guider la communauté vers le salut de son âme. L’église, institution visible, incarnée, opérant la médiation entre l’homme et Dieu, par l’action du sacrement et de la prièrCouleur du textee, enseigne que l’homme est doté d’une âme (anima) qui est son souffle vital, elle est immortelle et doit être sauvée. Les élus, jouissent aprés la mort et le jugement qui suit, de la contemplation de Dieu pour l’éternité bienheureuse que l’on nomme le Paradis. Le salut de l’âme et l’accès à la Jérusalem Céleste ne concerne que ceux qui ont reçu le Baptême, onction délivrée par l’église. Ils méritent la Grâce, les autres sont dans le Péché : pecatum qui est la faute morale ; engendrant la mort éternelle de l'âme. La grâce est un don de Dieu. Les damnés sont privés éternellement de cette contemplation et vont en Enfer (inferi: les lieux inférieurs), peuplé par les démons et dont le chef Lucifer est appelé le Diable. Ceux qui sans être élus dès leur mort ne méritent pas l'enfer sont soumis à un délai probatoire dans le Purgatoire(purgare: se purifier).
La grâce est un don gratuit de Dieu, que l'homme ne mérite pas à cause de sa nature viciée par le péché originel d'Adam et Ève et sa tendance au mal, la concupiscence. Au moyen-âge et dans l'Occident Médiéval, le problème de chaque homme est de faire son salut; l'Église doit l'y aider, mais aussi la société civile dont l'intégration et la cohésion sont assurées par le christianisme. Le problème qui se pose donc à l'Église est: comment assurer le Salut de l'homme alors que celui est par nature attiré par le vice? De plus autour de l'an 1000, cette même église se trouve « en crise ». Le clergé, censé aider le Pape à la conduite des âmes, est accusé de mœurs douteuses, et se trouve aux mains des laïcs, des seigneurs, des rois et empereurs, supplantant l'autorité du Pape dans certains domaines. L'Église se trouve donc au début du XIe siècle face à une crise morale, politique et spirituelle, à cause de l'apparition de foJustifieryers hérétiques localisés. Il est donc du devoir du Pape et du clergé, de réformer les mœurs ainsi que les institutions pour mieux répondre aux attentes spirituelles de la communauté chrétienne qui ne sont autres que le Salut de l'âme. Dès ce siècle, les Papes planchent sur la réforme de l'Église et sa mise en application.
Il faut donc se demander comment et dans quelles mesure, l'Église peut elle guider les hommes, pêcheurs par nature, vers le Paradis et remplir sa mission, dans ce contexte de crises et de réformes?
C’est ce que nous aborderons prochainement .

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