jeudi 11 mars 2010

Le Culte Divin en Egypte Ancienne

En Egypte le culte funéraire osirien a été le prototype du culte de tous les êtres divinisés. Ousir est d’après la tradition, le premier qui ait connu la mort : le culte osirien c’est donc l’adoration du premier mort. Les Neter étaient sacrément proches des humains et de leurs faiblesses. Leur éternité était subordonnée à l’exacte et constante observation des rites de chaque jour qui renouvelait le fluide de vue dans les corps divin. Si le roi ou les prêtres manquaient à ce devoir sacré, le dieu dépérissait et tombait en décrépitude, se minéralisait à moins qu’une attaque Sethienne ne lui donne la mort immédiate.
Le culte divin s’adresse donc à des êtres mortels qui comme Rê meurent chaque jour et sont à tout heure sous le coup d’une attaque Sethienne possible.
De même qu’Ousir a connu par la mort seulement l’état particulier que l’on a appelé par la suite "la divinité ", de même les autres dieux, les morts, les rois, ont reçu les honneurs divins par les rites qui supposent le démembrement du corps en un mot :le sacrifice.
Pour les égyptiens, quels que soient les rites employés l’être divin est avant tout celui qui a franchi le seuil de la mort.

Faustel de Coulanges écrit : "c’est peut être à la vue de la mort que l’homme a eu pour la première fois l’idée du surnaturel et qu’il a voulu espérer au-delà de ce qu’il voyait. La mort fut le premier mystère ; elle mit l’homme sur la voix des autres mystères. Elle éleva sa pensée du visible à l’invisible, du passager éternel, de l’humain au divin".

La mort d’Ousir qui servit de thème au développement du culte est "une Passion" du dieu qui par sa mort, ouvre le ciel aux hommes et aux dieux……….
Le culte est une répétition et une commémoration du sacrifice originel du dieu ; on ne fait sortir le dieu vivant de l’épreuve que pour l’y soumettre à nouveau, on compose ainsi sa vie d’une chaîne ininterrompue de passions et de résurrections.
Chaque jour en effet le dieu était censé subir la mort osirienne pour bénéficier ensuite et faire bénéficier les autres de la divinité. L’offrande servie au dieu, c’est le dieu lui-même sous la forme de son fils Hor et de sa fille Maât ; notion qui n’exclue pas, ici, comme dans d’autres religions cette idée que les victimes du sacrifice, sont aussi les adversaires du dieu.

Dans le détail du culte, il serait possible de multiplier les observations de ce genre, la déification nécessaire de l’officiant, la pratique des ablutions, des fumigations, la présentation des voiles des couronnes, la purification par le feu, sont autant de rites qui font partis du patrimoine commun de l’Humanité.

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