Cette voie du guerrier est communément connue comme le Bushido :" la voie du samouraï"
Le bushido était un code de comportement non écrit mais extrêmement strict qui était enseigné aux samouraïs dès leur plus tendre enfance avec une insistance quasi maniaque. Les règles les plus importantes du bushido, exprimant la culture martiale, sont aux nombre de deux.
La première: " l’obligation de servir le Maître" et la deuxième: "l’acceptation sereine de la mort", liée au Giri (devoir).
Le samouraï conscient qu’il pouvait perdre la vie à tout moment, il était nécessaire que le guerrier trouve une" base philosophique" grâce à laquelle il pouvait développer une spiritualité l’aidant dans sa vie quotidienne. A cet égard il n’aurait pas pu trouver meilleur instrument que le zen, école de méditation,
Le zen est une voie qui mène à l’illumination et qui est basée sur la réalisation de soi et l’éveil de la conscience par la pratique d’une discipline qui peut être la poésie, l’art de la disposition des fleurs, la calligraphie ou la préparation du thé. Le disciple zen se dépouille de tout désir terrestre accomplissant une série d’actes répétés rituellement. Avec l’abandon des besoins matériels, cause de l’obscurcissement de l’âme, le disciple parvient au satori (compréhension), l’illumination qui lui permet de trouver sa juste place dans le grand paysage de l’univers. La pratique d’un art de combat est liée à la quête du satori.Cette description du zen et donc de la recherche de spiritualité du guerrier dispose de nombreuses ressemblances avec ce que le Franc-maçon maçons vient chercher en loge.
Par la pratique du rituel nous nous retrouvons en loge et cherchons à nous déconnecter du monde matériel qui nous entoure. Par l’abandon des métaux nous nous unissons pour que chacune et chacun puisse trouver la lumière qui lui est propre et ainsi augmenter son niveau de conscience. Le samouraï par la pratique du zen ne cherchait pas autre chose. Conscient du caractère éphémère de notre existence nous cherchons à nous accomplir par la voie spirituelle afin que notre vie ne nous paraisse pas sans but.
Le guerrier s’entrainant pour affronter la mort prend conscience de cette vie intérieure. La mort est notre meilleure alliée pour trouver la vie spirituelle qui sommeille en nous, car sans cet inévitable stimulus comment pourrait s’éveiller notre conscience d’être spirituel ?Dans la joie et l’opulence quel questionnement ? La souffrance est pour ma part un moteur qui nous pousse dans nos retranchements et qui nous force à nous interroger sur la réalité de notre être, de notre existence et du sens que nous voulons donner à notre vie. Dans sa démarche, le samouraï doit apprendre à affronter la mort avec fermeté, l’hésitation ne lui est pas permise, chaque technique doit être exécutée dans l’idée de casser ou tuer.
Une disposition de l’esprit qui ne laisse pas de place pour l’hésitation ou la peur, un vide mental qui consiste à ne pas se préoccuper de sa propre sécurité, ces éléments caractérisent l’état d’âme nécessaire à la survie victorieuse dans un duel. Un célèbre maître de karaté interrogé sur le principe de base de l’autodéfense répondit : "celui qui hésite méditera étendu au sol ". Cette notion centrale de vide mental est essentielle à mes yeux car elle caractérise le moment de connexion entre le haut et le bas que chaque combattant recherche dans la pratique assidue des arts martiaux.
Publié par Patrick
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