Le Temple n’est vivant que dans la mesure ou l’on y pratique des rituels, comme un dialogue accompli sur deux plans, la parole et la gestuelle. Grâce aux rites, l’homme peut communiquer avec les dieux, il est le plus sur moyen de lutter contre la corrosion, car il échappe au temps.
Le Temple Egyptien, ne sert pas seulement de résidence au Ntr, comme l’homme il ne fait que le traverser quand cela est nécessaire. Temple forteresse, il n’est pas destiné à la prière des fidèles, encore moins aux profanes, mais à la captation de l’essence divine en pérégrination dans l’univers.
Les prêtres qui oeuvrent dans le Temple ne sont pas de simples officiants, mais de savants théologiens, des chasseurs mystiques, des piégeurs de quintessence, les héritiers de l’expérience spirituelle de l’humanité. Temple livre tel Dendera, il contient toutes les informations nécessaires au maintient de l’harmonie. Elles sont codées, éparpillées, mais indispensables pour reconstituer le corps du Ntr.
Le Temple est un corps vivant livré aux lois de l’évolution. Il arrivait même qu’on le détruise, avant qu’il ne soit terminé, si le temps avait rompu son alignement avec les astres.
Construit en pierre, matériel d’éternité, il porte en lui les trois règnes :
-Minéral avec les pierres
-Végétal avec les arbres colonnes
-Animal avec les officiants qui pratiquent.
Tout ici obéit à une logique basée sur la couleur, la texture, la provenance.
Les pierres blanches(calcaire, albâtre) sont liées à la pureté des offrandes, leur énergie douce est génératrice d’équilibre intérieur.
Les pierres vertes ou bleues(schiste, lapis lazuli, turquoise) évoquent la notion de naissance, de végétation vigoureuse.
Les pierres rouges(jaspe, cornaline, quartzite symbolisent la lumière solaire, la puissance génétique, la vitalité et le courage face à l’entropie et la destruction.
Les pierres noires(basalte, serpentine ou certain granits) nous ramènent à la terre à son renouveau, au limon, à la fertilité du germe de la nigredo.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire