mercredi 5 novembre 2008

La Pensée Hermétique de l'Egypte Antique



Les égyptiens fuient la définition, exècrent les synthèses, n’imaginent même pas notre plan de travail. Tenter d’appliquer nos critères à la pensée égyptienne et l’enfermer dans notre mode de raisonnement où la logique conduit tout droit au déraillement est une hérésie.
Plus j’affine la définition et plus je m’éloigne de la réalité égyptienne. Ils regardaient le monde à travers un prisme qui n’offre pas une image unique mais une infinité de facettes de cette image.
Les égyptiens regardent le monde et le vivent d’une vision holistique ou de l’application simultanée de différents points de vue. Ce n’est pas 1, puis 2, puis 3, c’est plutôt 1,2 et trois à la fois, tous les angles de vue sont envisagés en même temps. La langue hiéroglyphique fonctionne de cette manière : un groupe de signes correspond à un mot ou une idée, mais chaque signe garde son individualité et doit être pris en compte pour une perception globale. Chaque signe apporte une information différente sur le mot tout en établissant un réseau de correspondances de plus en plus dense et vaste au fur et à mesure qu’on en accepte les finesses et la complexité.
La pensée Hermétique est un outil, qui nous permet de rentrer dans la pensée égyptienne dont elle est issue depuis l’époque d’Alexandrie, il y a eu une volonté de la part des égyptiens de transmettre quelque chose, en faisant une synthèse entre l’Égypte et la Macédoine, du coup les vieux textes égyptiens traduit en grec vont passer en bloc dans l’alchimie occidentale, c’est l’intérêt de reprendre ces pensées qui sont des moyens d’accès considérables.
Cette pensée Hermétique nous pose un questionnement qui n’a cessé d’être :
"Quelle est la place de l’humain dans l’univers, suis je le produit du hasard ?"
Pourquoi où vais-je" hic et houc" ici et maintenant, qui sera le questionnement des Stoïciens.
Tout est éparpillé dans les textes égyptiens, le discours est allusif, et imprègne, le monde des 9 constituants, il n’est jamais dans le monde de l’affirmation et faisait partie de la pensée basique des égyptiens. On ne définit pas, on considère les différents aspects du problème, cette civilisation de lettrés n’a jamais pondu un dictionnaire !
En définissant un mot on s’éloigne de sa source et la quête du sens étymologique nous éloigne du sens profond. La pensée fonctionne sur les rythmes conscients de la nature, sur les évidences, rien n’est stable, rien n’est fixe, tout est changement tel khépri, le scarabée qui se prononce Reper (ou Répérou au pluriel).
Rien ne s’annule tout se transforme, nous ne sommes pas dans un temps linéaire mais cyclique . Pas de point zéro, tout se définit en fonction des rythmes de l’univers
Quand dans une éloge funèbre, il se disait :"il a réalisé ses répérou"cela voulait dire: il a compri que son existence n’est qu’une suite de changements et il l’a assumé………pas de certitude, des vérités relatives dépendant des dieux et des changements rien ne s’annule tout se transforme, pour être bien il faut être en opportunité avec les cycles.

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