mardi 19 août 2008

Pierre TEILHARD de CHARDIN


Dans la galerie des personnages que nous avons choisi d’évoquer, le Père Teilhard de Chardin ne pouvait échapper à notre plume.
Né en 1881 à Orcines dans le Puy de Dôme, il fut philosophe, théologien, géologue et paléontologiste.
En 1899, il entre au noviciat jésuites d’Aix en Provence… et il fut ordonné prêtre en 1911…et intégrera le Muséum d’Histoire Naturelle en 1912.
De 1914 à 1919, il sera mobilisé au 8ème régiment de tirailleurs marocains, où il souhaitera être affecté comme brancardier pour être au plus près des combattants .
En 1916 il publie son premier essai "La Vie Cosmique" et en 1919 paraît "Puissance Spirituelle de la Matière "…
Entre 1922 et 1926, il obtient à la Sorbonne, trois certificats : géologie, botanique et zoologie…
En 1923, il effectue son premier voyage en Chine pour le Muséum d’Histoire Naturelle. De retour de ce voyage, il enseigne à l’institut catholique, il est démis de ses fonctions par l’Ordre des jésuites suite à un texte traitant du Péché Originel.
Teilhard repartira alors en Chine où il participera entre 1928 et 1938 à la découverte du "sinanthrope de Pékin".

*Sinanthrope signifie l’homme de chine, c’est le nom donné à des restes de préhominiens découvert près de Pékin à Chou-kou-tien, ces derniers furent perdus au cours de la seconde guerre mondiale .

Il est a noté qu’une polémique avait déjà éclaté sur ce concept de " péché originel " au XVIIème entre jansénistes et jésuites.
Cela sera le début des désaccords de Teilhard avec le Vatican, en effet ses travaux ne reçurent pas la bénédiction du Saint Siège, qui lui demanda même d’en suspendre la publication, à contrario, un hommage discret à ces mêmes travaux se fit dans les milieux de la Franc Maçonnerie.
On vit même en 1962, une publication du Saint-Office qui mettait en garde contre les idées hétérodoxes de Teilhard et dénonçant que ses œuvres fourmillaient de telles ambiguïtés et même d’erreurs si graves qu’elles offensaient la doctrine catholique et d’inviter les supérieurs d’instituts religieux, des séminaires et les présidents d’université à protéger les esprits contre les dangers des ouvrages du Père Teilhard de Chardin.
1931, il participe à la croisière jaune…
1950, il rentre à l’Académie des sciences…
Jusqu’ à son installation à New York en 1951, il poursuivra une carrière scientifique alimentée par de nombreux voyages d’études :Ethiopie – Etats-Unis – Inde – Java – Birmanie – Pékin et Afrique du Sud.

Il meurt la 10 avril 1955 à New York (jour de Pâques). Un an plus tôt, au cours d’un repas au Consulat de France, il confiait à des amis :" j’aimerais mourir le jour de la résurrection ".
Sa pensée fut bâtie sur deux grands piliers : la Foi et la Science.
Défenseur des thèses évolutionnistes qu’il fondra dans la géologie et sa vision chrétienne, pour expliquer le problème de la vie et de la place de l’homme dans l’univers. Il formera un trait d’union entre la matière inconsciente et un esprit de plus en plus conscient, tendant à la perfection jusqu’à parvenir à se fondre dans les divin.

Sa mystique se résume en trois phases : se centrer, se décentrer, se surcentrer.
- Se centrer – sur soi afin d’exister dans le monde comme individu, et non se disperser comme une vapeur d’eau.
-Se décentrer – pour devenir soi-même grâce à l’ amour de l’autre, donné et reçu.
-Se surcentrer – sur un plus grand que soi pour accomplir en nous l’humanité.


Il demeura fidèle à l’Eglise malgré les incompréhensions injustes de celle-ci. Un mois avant sa mort, il écrivait :" Il suffit pour la Vérité d’apparaître une seule fois, dans un seul esprit, pour que rien ne puisse l’empêcher de tout envahir et de tout enflammer ".

*Quelques titres parmi ses publications : l’apparition de l’homme – la place de l’homme dans la nature – le Cœur de la matière – le milieu divin – comment je crois

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