mercredi 18 juin 2008

Le Monstre qui Montre....




Le Moyen Age éprouve une grande curiosité pour les monstres, qu'il répertorie dans des Bestiaires. Le terme de bestiaire semble apparaître vers le début du XIIème siècle (En France, on en trouve le premier exemple chez Philippe de Thaon) pour désigner des ouvrages en prose ou en vers utilisant la description de certains animaux réels ou légendaires, interprétée symboliquement, en vue d'un enseignement religieux, moral, hermétique.
Paradoxalement, ce goût pour les monstres n'est que le corollaire d'une réflexion sur l'homme : le monstre sert de miroir-repoussoir à l'homme.
Les monstres abondent, mais ils sont difficilement repérables tant la monstruosité peut s'incarner aujourd'hui dans toutes les formes imaginables.
*Monstre : étymologie : latine " mostrare" qui veut dire montrer; également formé à partir de la racine latine "Monéo" qui veut dire éclairer instruire.
C’est quelque chose que l’on montre ou qui vous montre, qui attire l’attention sur un point. C’est une créature hybride composée de crocodile, lion, hippopotame..
Le monde des monstres permet d’avoir accès à l’aspect subtil de la pensée. C’est un monde qui permet le passage direct à l’essentiel sans passage par une vision, un discours qui a trop tendance à être descriptif ou interprétatif, ce qui dans l’un ou l’autre cas est une étape de la connaissance, mais qu’une étape…………… !

Un monstre est une chose digne d’être vue, autrement dit un monstre est quelque chose qui force notre attention, qui nous oblige à regarder autrement, qui se montre et qui se cache à celui qui n’est pas prêt à comprendre avec son cœur.
Le monstre se révèle à nous à travers le langage symbolique de l’adepte qui trouve en lui un espace infini où il peut s’épanouir, accepter l’inacceptable. A travers le monstre, la vie a un sens plus vaste que la simple expression individuelle.. Les êtres mythologiques archaïques peuplent nos musées, mais les archétypes qu’ils expriment n’ont pas perdu de leur puissance

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