vendredi 25 janvier 2008

La Légende Osirienne






Aset et Ousir règnent sur l’Égypte, Typhon jaloux décide de tuer son frère afin de prendre le pouvoir, il fait donc construire un sarcophage en cèdre rouge et à travers un ingénieux guet-apens enferme Ousir, scelle le coffre de plomb puis le jette dans les eaux noires du Nil.
Nous sommes le 17 du mois d’Athir, dans la 28ème année du règne
Le coffre sarcophage dérive jusqu’à ByBlos, aux abords d’un Tamaris. A son contact, l’arbre pousse autour de lui, enferme le sarcophage à l’intérieur de son tronc. Le roi de Byblos passant par là, ne peut résister à la beauté et la force qui se dégagent de l’arbre, il le fait couper et l’emporte dans son palais pour en faire la colonne centrale.
L’autre version de la légende dit : qu’en compagnie d’Anubis le loup, Aset et sa sœur Nephtys se cachent dans les marais et Cherchent…. .
Anubis flaire la terre quand soudain les narines frémissantes il s’arrête et là entre roseaux et papyrus, il découvre le corps d’Ousir. En toutes hâte, ils cachent le corps sur une île, rassemblant les matériaux et onguents nécessaire à la momification, mais Typhon œuvre, chassant tuant, il rode et découvre le corps. Fou de rage, il le piétine, le découpe le disperse et s’éloigne dans la nuit accompagné de sa meute de lévriers.
Les deux soeurs, pleurent gémissent et en appelle l’aide du père Rê Atoum.
Quand soudain Aset se transforme en hirondelle qui du haut des cieux scrute le Nil, les marais et par Quatorze fois Aset ramène les fragments du corps du supplicié, dans un Van qui est une corbeille servant au battage du grain, l’outil de dissémination devient alors celui du rassemblement.
Un seul morceau manque le sexe ; qui a été avalé par un poisson oxyrhinque. Alors Aset sculpte, le limon lui donnant la forme du phallus perdu ; Nephtys prépare baume et onguents, et Anubis rassemble les morceaux. Initié par Thot Aset "la magicienne", à force d’incantations, tout en faisant vibrer ses ailes ainsi que celle de Nephtys, redonne vigueur au corps et alors que le sexe se dresse vers le ciel Aset devenue milan se pose délicatement sur lui, afin que la vie jaillisse de la mort, en elle, le germe d’Horus vient de naître et la légende peut continuer. L'amour a vaincu la mort, c'est le cycle de l'éternel retour de l'Osiris toujours vert.

Comment ne pas être interpellé par cette histoire symbolique et ce corps éparpillé en Quatorze morceaux, qui nous ramènent entre autres à :
Quatorze coudées qui sont la hauteur de la crue idéale du Nil ;
Quatorze : la moitié du cycle Lunaire dont la reconstitution est vingt huit qui est la durée du règne d’Ousir ? Disparition, puis reconstitution de l’astre ;
Quatorze : le cycle menstruel d’Aset ou la crue ;
Quatorze : alchimique, car les produits utilisés pour l’œuvre sont toujours sur une base de 14.
Quatorze reliques qui sont les fragments de l’univers.
*En égyptien Isis se nomme Aset, Ousir est Osiris et Trypnon est Seth, les noms usuels que nous connaissons furent donnés par les grecs.

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