samedi 28 novembre 2009

Raymond Lulle



Raymond Lulle (Ramon Llull en Catalan), né vers 1235 à Palma de Majorque dans une famille catalane noble. Page, il fut initié aux arts de la guerre- (Il est mort en 1315)
Laïc et proche des franciscains - Il étudie à l'université de Montpellier, ville qui appartenait alors au royaume de Majorque. Philosophe, mystique qui avait des visions divines, alchimiste, poète, et missionnaire. Lulle étudia à l’université de Montpellier et entra à 30 ans chez les Franciscains pour racheter une" vie de péchés".
La grande originalité de Raymond Lulle est d'avoir confronté, de façon ouverte et respectueuse, la foi des trois religions monothéistes Christianisme, Judaïsme et Islam, suivant un argumentaire raisonné et méthodique, en laissant de côté le principe d'autorité
En 1311, il obtient du concile de vienne la création de collèges enseignant l’hébreu, l’arabe et le chaldéen. Il veut susciter entre savants la création de rencontres profitables à un monde dont il rêve. Son œuvre principale est" l’arbor scientae "
L'" Art bref " de Lulle doit aussi bien s'exprimer dans l'art de convaincre un adversaire, que dans le maniement des armes. Lulle préconise ainsi la création d'un ordre monastique et militaire composé de chevaliers du Christ.
Le " Docteur illuminé ", fut attaqué par des habitants musulmans. Ils l’abandonnèrent comme mort, sur la place publique. Il fut recueilli par des marins génois qui le reconduisirent à Majorque. Il y mourut, soit à bord du bateau qui le transportait, soit une fois arrivé à terre.
Les écrits de Lulle, furent fortement critiqués par l'Église après sa mort (Grégoire XI, en 1376, condamna son mélange détonnant à l'époque : celui de la foi et de la raison), qui ne furent considérés favorablement par la Papauté qu'en 1419, par le Pape Martin V. Il écrivit son œuvre en catalan, arabe et latin .Il est d'ailleurs le premier auteur européen à utiliser une langue dite vulgaire (ni grec, ni latin) à des fins philosophiques.
Le Testament devint, au sein de la communauté des "disciples d’Hermès", le texte de référence par excellence. Bien qu’on soit pratiquement certain maintenant qu’ils n’aient pas été écrits par Raymond de Lulle. Dès la première moitié du XVIe siècle, les trois légendaires compagnons normands, Valois, Grosparmy et Vicot, en sont manifestement imprégnés. Parmi les très nombreux auteurs cités par Michaël Maïer dans ses "Arcanes très secrets "(1613) (publié chez BEYA, 2005), Lulle occupe de loin la première place. On retrouvera Raymond Lulle à travers Bruno Giordano et Nicolas Le Valois dont les cinq livres qui lui sont attribués sont pétris de l’alchimie pseudo Lullienne. Au milieu du XVIIe siècle, Eugène Philalèthe n’hésite pas non plus à citer souvent le Testament ; il appelle Lulle " le meilleur artiste chrétien "qui fût jamais . On sait que Lulle de son vivant n’a jamais cessé de critiquer l’Alchimie, mais n’est ce pas le jeu des adeptes de brouiller les pistes ?

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