Je suis une et je suis multiple, féminine symbole de fertilité, ma rondeur est l’expression de l’éternité divine.
Je suis l’attribut d’Héra et d’Aphrodite.
Je suis la tentation, celle qu’Eve offrit à Adam.
Je suis la perte Perséphone que je condamnais à l’enfer.
Mes branches ornaient la tête des Hiérophantes qui pratiquaient les mystères d’Éleusis, leurs initiés qui avaient dominé la chair me fuyaient.
Je suis sur la table des hébreux pour "Rosh ha-shana", le jour de l’an hébraïque, car je suis l’abondance et le symbole de la terre promise.
Je suis sur l’aube, la chasuble du Cardinal, car transposée sur le plan spirituel des chrétiens, je représente la fécondité de l’esprit divin, mes grains en grand nombre composeraient le peuple de dieu et les différents aspects de l’éternel. Saül siégeait sous l’arbre dont je suis le fruit.
Je suis symbole de l’évolution représentant la fécondité inouïe de la nature, je suis le fruit emblème de la mort et de la résurrection, je suis née du sang de Dionysos.
Je suis rouge en mon écorce comme le sang. Sang véhicule de la vie et de l’âme qui confère la vie et la mort, véhicule de la transmission, des peurs, je suis sacrée comme lui. Sang divin, intouchable que la haine des humains fait couler et que l’on utilise pour parapher le serment sacré, comme moi il est multiple et un, humide comme l’intérieur de ma carapace, il conserve toute matière, rien ne peut vivre dans le temps sans le sang, rivière pourpre de la vie qui est dans et à travers toute chose et cependant comme moi inconnu, sang rouge comme le rubis, symbole de ma solidité intérieure et de la vie qui permet d’intégrer l’animus, comme le rebis matière double humide et sèche, être renouvelé conscient de sa double nature, lumineuse et obscure, car c’est dans l’obscurité de ma cabosse que se cache ma lumière.
En effet, l’intérieur de ma cabosse est jaune comme le soleil, soleil couleur de la spiritualité qui éveille la conscience, de la régénération de l’âme lumière rayonnante du soleil spirituel, véritable cœur du monde, c’est mon creuset de lumière à moi, la grenade ; ce feu qui surgit de l’arme de l’astre rayonnant qui est énergie et lumière, que vient éclairer les germes de soleil que je porte en mon ventre.
En effet, l’intérieur de ma cabosse est jaune comme le soleil, soleil couleur de la spiritualité qui éveille la conscience, de la régénération de l’âme lumière rayonnante du soleil spirituel, véritable cœur du monde, c’est mon creuset de lumière à moi, la grenade ; ce feu qui surgit de l’arme de l’astre rayonnant qui est énergie et lumière, que vient éclairer les germes de soleil que je porte en mon ventre.
Je suis celle qui ornait Jakin et Booz à l’intérieur du Temple de Salomon. Il y a également en moi le vert symbole de l’âme régénérée qui unit les deux nature de l’homme, l’esprit et la matière, et le fait pénétrer dans l’univers du monde spirituel. Le vert couleur de Vitriol dont l’anagramme peut se traduire par "l’or y vit".
Je suis l’ange et le démon qui représentent finalement les plus grands mystères de dieu, ses plus profonds jugements, sa grandeur et sa décadence, je suis unique et multiple, je suis l’expression du monde dont vous êtes les pépins, rassemblant ce qui est épars pour ne faire qu’un. L’arbre dont je suis le fruit est doté d’une grande longévité et peut vivre 200 ans dans une terre pauvre. Au mois de Mars, les feuilles explosent à l’extrémité de ses branches, Mars qui est le dieu de la guerre est en moi, comme moi, il se protège de sa cuirasse que le porteur de flèche que l’on nomme amour engendre, car l’agressivité est l’origine de la vie, Mars, est nous tous, dieu de l’instinct, ce fils de Junon, conçu d’une fleur. L’amour filet invisible et solide, tellement protecteur qu’on le pourrait croire d’acier, mais dont la rudesse est aimant ; il attire vers lui toutes les rigidités protectrices de chacun de nous, mais Mars raisonne et ne raisone pas, je protège mes grains au point de me fendre sous le soleil, et comme le monde qui brûle autour de nous, je brûle, je noircis et éclate, j’explose livrant mes pépins au monde destructeur. Mars est à l’œuvre , et comme lui, j’oublie la valeur destructrice, donc créatrice du soleil, j’oublie que rien ne sert de protéger les siens en les enfermant, que notre chemin est tracé et que tout ce qui naît, est emmené à mourir, l’air que nous respirons porte les germes du changement, d’une aire nouvelle, qui contiennent la semence du changement d’une attitude collective ; alors trions ces germes, symbole de situation naissante et clarifions les, par notre patience et notre travail, offrons nous l’impossible qui nous offre souvent la plus imprévisible des solutions. Au mois de Mai, cinquième mois de l'année, j’ai l’illusion de la force, de la plénitude, de la quintessence. Je crois, je rougis, je bombe le torse, comme on peut le faire au printemps de la vie, lorsqu’on se croit invincible, mais tout cela n’est qu’illusion, l’illusion de mon âme qui n’a que la réalité de l’instant vécu et qui n’est plus mesurable que par la réalité de notre conscience, cette conscience qui apparaît lorsque je me fend, puis me ride, qui se manifeste lorsque ma vie se fane et que la sagesse arrive annonciatrice de mon retour à la terre, puis de ma renaissance et d’un nouvel oubli………….
Mon origine étymologique, est "granatum," ce qui signifie fruit à grain, c’est un nom masculin, et pourtant par la quantité d’eau que je contiens, je suis également symbole de féminité, et tout cela ne fait qu’un car ma forme sphérique évoque la totalité. Je suis dualité, je suis le corps qui renferme l’esprit de mes graines, je suis le grand art qui sépare l’esprit de la matière pour engendrer la quintessence.
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