C’est le jour de son avènement que Ramses III ordonna de le bâtir sur la rive Ouest de Louxor. Ses artisans mirent une vingtaine d’années à construire le Temple de Medinet Habou. Ce Temple funéraire que les Egyptiens qualifiaient de"Château des Millions d’années" illustre parfaitement l’idéal architectural du Nouvel Empire.
De même que le défunt est protégé par plusieurs sarcophages, le Temple est entouré de remparts garantissant sa paix et sa pureté. Ce système reproduit analogiquement la structure du monde selon la cosmologie égyptienne avec ses chaînes de montagnes désertiques entourant la vallée fertile. A l’extérieur, le Grand Océan circulaire n’est que l’ultime "enceinte", la douve de ce système de défense.
Les bâtiments sont en liaison par un canal et un port doté d’appontements et de quais qu’exige le rituel avec les eaux du Nil, quelle que soit la distance du fleuve.
De même que le défunt est protégé par plusieurs sarcophages, le Temple est entouré de remparts garantissant sa paix et sa pureté. Ce système reproduit analogiquement la structure du monde selon la cosmologie égyptienne avec ses chaînes de montagnes désertiques entourant la vallée fertile. A l’extérieur, le Grand Océan circulaire n’est que l’ultime "enceinte", la douve de ce système de défense.
Les bâtiments sont en liaison par un canal et un port doté d’appontements et de quais qu’exige le rituel avec les eaux du Nil, quelle que soit la distance du fleuve.
La première fois que l’on pénètre dans cette fortresse, un drole de vertige vous envahit, lié à ce lieu gigantesque, en faisant le tour de l’enceinte, un frisson me prend j’ai le sentiment de plusieurs cœurs qui battent au rythme du mien, le Temple m’envahit, provoquant un état de réceptivité qui me dépasse. Je me sens happée par les murs.
Protégé par un mur d’enceinte de briques crues, le caractère défensif de la " forteresse divine " est à l’image de la situation de l’Egypte face à la montée des périls sur toutes les frontières. Deux portes fortifiées s’ouvrent l’une à l’est l’autre à l’ouest. A l’est, l’entrée monumentale est appelée"pavillon royal ". C’est le noyau d’un grand ensemble résidentiel de plusieurs étages. Dans la partie centrale de la façade en calcaire, on voit une " fenêtre d’apparition" d’où Pharaon assistait aux parades militaires qui se déployaient dans la première cour.
C’est dans le Temple que Pharaon affirma ses victoires dans de magnifiques bas-reliefs, et c’est du palais inclus dans l’enceinte de l’aire sacrée qu’il aimait diriger son pays.
L’énorme édifice comprenait trois salles hypostyles.
Partout le roi mettait ses adversaires en déroute. Les scènes chantent son triomphe. Il y a là une volonté magique de faire du Temple un talisman qui protègera l’Egypte contre le malheur.
Le lieu est particulièrement sacré et chargé puisqu’il correspond dit on, à l’endroit précis de la sépulture des Huit dieux primordiaux. Ils attendent là, détenteurs d’une inépuisable énergie sous une butte nommée Djamé (Djamet). Huit neters d’avant la création, d’avant" le moment juste" où le démiurge déclencha la première vibration.
Noun et Nounet, l’Océan primordial (la materia prima),
Heh et Hehet, l’Eternité
Keh et Keket, les Ténèbres (l’œuvre au noir)
Imen et Imenet , l’Invisible et l’Insaisissable.
Quatre"doubles"en un qui sont en puissance avant d’être manifestés. Quatre grenouilles et quatre serpents, batraciens et reptiles, créatures de l’eau et de la terre, témoins d’un état intermédiaire en attente du Souffle, en attente de la métamorphose.
La dualité de ces Primordiaux signifie la contradiction qui manifeste le chaos en le divisant. Mais le Verbe agissant, le principe Lumière surgit, et du fait d’agir, il opère la séparation et manifeste le Neter créateur de la Double Puissance : Atoum qui fait le premier soir et le premier matin.
A gauche du parvis, on a édifié sous la XXVIe dynastie, les chapelles des "Divines Adoratrices".Dans la chapelle de Shapenoupet, les bas-reliefs retracent le rituel de son initiation. Passé la première cour, une rampe flanquée de marches mène au portail du 2ème pylône par lequel on passe dans la 2ème cour,"la cour des fêtes". Sur les murs élevés, le décor est consacré aux processions de toutes les fêtes qui s’y déroulaient : la Fête de la Belle Vallée, le défilé du roi Min, la parade de la barque de Sokaris…
Ici la peau bleue d’Amon fait référence au ciel Nocturne, couleur lapis-lazuli, le bleu mâle complémentaire du bleu turquoise femelle, teinture d’Hathor. Les robes de résille des déesses sont des filets pour capter les fragments de l’invisible qui anime le monde. Le traîneau qui sert à écrire le nom d’Atoum permet de glisser, telle la vibration des origines sur l’océan primordial. Les colonnes à base carrée installent le Temple dans l’organisation de l’univers, alors que les rondes, le propulsent vers le ciel.
De la salle hypostyle, il ne reste que la base des colonnes, la partie de droite est consacrée à Rê alors que la gauche appartient à Ousir. Les deux états du soleil pendant 24 Heures, le soleil et la lune, le visible et l’invisible. Chez Ousir on parcourt un jardin à dominante aquatique, où le roi laboure les champs des dieux sous le regard du Bénou –Phénix. Le germe est dans la terre noire et l’or éclate dans les épis de blé moissonnés par Ramsès, manifestant les cycles et les renaissances. Verdeur entretenue par les pratiques agricoles, triomphante dans les bouquets que le prêtre roi pose devant les narines divines. Isis enlace son bien aimé et Athor scande les litanies de l’Or, Hor a tout le temps de sortir de l’enfance.
A droite, sur le versant Solaire, les chapelles sont à ciel ouvert pour les divinités de Iounou. Dans la plus vaste d’entre elles, le roi est figuré en compagnon d’Horus, accomplissant le geste de jubilation devant un ciel de hiéroglyphes, le prêtre roi est devenu guerrier, le poignant a remplacé la charrue. Sur une poutre de pierre, 4 babouins adorent le soleil qui passe dans sa barque. Cette partie du sanctuaire exige toujours plus de noblesse et de rigueur dans l’art de mener le cycle à son terme, elle suscite beaucoup de questions, n’emmenant que peu de réponses. Au centre de cette cour, chapelle de Rê Horakthy se dresse un autel surélevé auquel on accédait par un escalier face au soleil levant, le matin on y déposait des offrandes que l’astre calcinait.
Protégé par un mur d’enceinte de briques crues, le caractère défensif de la " forteresse divine " est à l’image de la situation de l’Egypte face à la montée des périls sur toutes les frontières. Deux portes fortifiées s’ouvrent l’une à l’est l’autre à l’ouest. A l’est, l’entrée monumentale est appelée"pavillon royal ". C’est le noyau d’un grand ensemble résidentiel de plusieurs étages. Dans la partie centrale de la façade en calcaire, on voit une " fenêtre d’apparition" d’où Pharaon assistait aux parades militaires qui se déployaient dans la première cour.
C’est dans le Temple que Pharaon affirma ses victoires dans de magnifiques bas-reliefs, et c’est du palais inclus dans l’enceinte de l’aire sacrée qu’il aimait diriger son pays.
L’énorme édifice comprenait trois salles hypostyles.
Partout le roi mettait ses adversaires en déroute. Les scènes chantent son triomphe. Il y a là une volonté magique de faire du Temple un talisman qui protègera l’Egypte contre le malheur.
Le lieu est particulièrement sacré et chargé puisqu’il correspond dit on, à l’endroit précis de la sépulture des Huit dieux primordiaux. Ils attendent là, détenteurs d’une inépuisable énergie sous une butte nommée Djamé (Djamet). Huit neters d’avant la création, d’avant" le moment juste" où le démiurge déclencha la première vibration.
Noun et Nounet, l’Océan primordial (la materia prima),
Heh et Hehet, l’Eternité
Keh et Keket, les Ténèbres (l’œuvre au noir)
Imen et Imenet , l’Invisible et l’Insaisissable.
Quatre"doubles"en un qui sont en puissance avant d’être manifestés. Quatre grenouilles et quatre serpents, batraciens et reptiles, créatures de l’eau et de la terre, témoins d’un état intermédiaire en attente du Souffle, en attente de la métamorphose.
La dualité de ces Primordiaux signifie la contradiction qui manifeste le chaos en le divisant. Mais le Verbe agissant, le principe Lumière surgit, et du fait d’agir, il opère la séparation et manifeste le Neter créateur de la Double Puissance : Atoum qui fait le premier soir et le premier matin.
A gauche du parvis, on a édifié sous la XXVIe dynastie, les chapelles des "Divines Adoratrices".Dans la chapelle de Shapenoupet, les bas-reliefs retracent le rituel de son initiation. Passé la première cour, une rampe flanquée de marches mène au portail du 2ème pylône par lequel on passe dans la 2ème cour,"la cour des fêtes". Sur les murs élevés, le décor est consacré aux processions de toutes les fêtes qui s’y déroulaient : la Fête de la Belle Vallée, le défilé du roi Min, la parade de la barque de Sokaris…
Ici la peau bleue d’Amon fait référence au ciel Nocturne, couleur lapis-lazuli, le bleu mâle complémentaire du bleu turquoise femelle, teinture d’Hathor. Les robes de résille des déesses sont des filets pour capter les fragments de l’invisible qui anime le monde. Le traîneau qui sert à écrire le nom d’Atoum permet de glisser, telle la vibration des origines sur l’océan primordial. Les colonnes à base carrée installent le Temple dans l’organisation de l’univers, alors que les rondes, le propulsent vers le ciel.
De la salle hypostyle, il ne reste que la base des colonnes, la partie de droite est consacrée à Rê alors que la gauche appartient à Ousir. Les deux états du soleil pendant 24 Heures, le soleil et la lune, le visible et l’invisible. Chez Ousir on parcourt un jardin à dominante aquatique, où le roi laboure les champs des dieux sous le regard du Bénou –Phénix. Le germe est dans la terre noire et l’or éclate dans les épis de blé moissonnés par Ramsès, manifestant les cycles et les renaissances. Verdeur entretenue par les pratiques agricoles, triomphante dans les bouquets que le prêtre roi pose devant les narines divines. Isis enlace son bien aimé et Athor scande les litanies de l’Or, Hor a tout le temps de sortir de l’enfance.
A droite, sur le versant Solaire, les chapelles sont à ciel ouvert pour les divinités de Iounou. Dans la plus vaste d’entre elles, le roi est figuré en compagnon d’Horus, accomplissant le geste de jubilation devant un ciel de hiéroglyphes, le prêtre roi est devenu guerrier, le poignant a remplacé la charrue. Sur une poutre de pierre, 4 babouins adorent le soleil qui passe dans sa barque. Cette partie du sanctuaire exige toujours plus de noblesse et de rigueur dans l’art de mener le cycle à son terme, elle suscite beaucoup de questions, n’emmenant que peu de réponses. Au centre de cette cour, chapelle de Rê Horakthy se dresse un autel surélevé auquel on accédait par un escalier face au soleil levant, le matin on y déposait des offrandes que l’astre calcinait.
Que vous dire de plus sinon d'aller le vivre et le revivre, toujours semblable et pourtant toujours différent, brûlant.........
Allez nobles voyageurs, laisser passez les "rougeots" et comme Isis déployez vos ailes, il vous attend, mais attention, si votre pas n'est pas léger, vous resterez cloués au mur de l'indifférence.
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