Le drame de nos sociétés est la mort, qui est une agression ; suite incontrôlable d’un état qu’on aimerait passer éternel. Pour les égyptiens la mort est le vieil Atoum du soir, d’ailleurs son vrai nom est Tem qui rentre dans la montagne de l’Ouest pour être avalé par la montagne d’Occident, mais attention, à peine est il avalé, qu’il devient un fœtus. La mort se transforme immédiatement, en gestation, le soleil à l’ouest ne meurt pas, il entre dans la vie, et retrouve dans la nuit, l’énergie qui va lui permettre d’arriver jusqu’à l’aube et de se transformer en Khépri.
La mort n’est qu’un élément de l’ordre de la nature, qui est une succession de transformations. Quand on meurt, c’est comme si on ouvrait une porte sur un autre mode de perception, sur le mystère de la création. La mort est une quintessence alchimique dans la sagesse ésotérique égyptienne. Le moment de la mort, c’est celui de l’adepte qui travaille avec son athanor, qui va sentir qu’il est sur les cinq éléments. La mort est une débouchée sur cette quintessence
La mort pour les égyptiens est une déstructuration de l’être, c’est le moment où tous les constituants qu’on avait patiemment harmonisé en soi, sont subitement livrés à eux même dans l’espace temps. Le corps en décomposition, perdant son aspect dynamique va permettre aux constituants de s’échapper dans l’espace. Il faudra donc les récupérer et c’est là, qu’interviennent les rites de momification qui n’ont pas d’autre objet. Une fois momifié et rituellement inhumé le mort devenait un vivant.
La mort n’est qu’un élément de l’ordre de la nature, qui est une succession de transformations. Quand on meurt, c’est comme si on ouvrait une porte sur un autre mode de perception, sur le mystère de la création. La mort est une quintessence alchimique dans la sagesse ésotérique égyptienne. Le moment de la mort, c’est celui de l’adepte qui travaille avec son athanor, qui va sentir qu’il est sur les cinq éléments. La mort est une débouchée sur cette quintessence
La mort pour les égyptiens est une déstructuration de l’être, c’est le moment où tous les constituants qu’on avait patiemment harmonisé en soi, sont subitement livrés à eux même dans l’espace temps. Le corps en décomposition, perdant son aspect dynamique va permettre aux constituants de s’échapper dans l’espace. Il faudra donc les récupérer et c’est là, qu’interviennent les rites de momification qui n’ont pas d’autre objet. Une fois momifié et rituellement inhumé le mort devenait un vivant.
Les égyptiens n’utilisaient pas le verbe mourir mais "passer à son Ka". Cette expression désigne exactement le fait d’être absorbé par le groupe ancestral, et les ancêtres étaient considérés comme la source de la vie, de la vitalité des transformations (ouk =passer). En Egypte aucun dieu ne meurt à la place de l’homme, s’il y a rédemption, elle dépend du destin de chacun et de son travail personnel. Vie et mort ne sont que les deux volets d’une unique réalité. Un égyptien ne meurt pas, il continue à voyager, changeant juste de piquet d’amarrage, c’st une transition marquant le passage entre la vie terrestre et une autre forme de vie. Le verbe mourir est "Mnj" qui se traduit par aborder et la racine "mn" induit une notion de d’équilibre, de stabilité. Chaque nuit le sommeil est une petite mort pour l’égyptien, le sommeil du dormeur le conduit vers d’autre plans de conscience, d’existence.
Mourir c’est retourner dans les eaux du Noun, dans son bateau sarcophage. En ramant le navigateur se dirige vers tous les ailleurs potentiels, il a échappé aux limitations de sa matière pour entamer un autre cycle celui de l’éternel retour de l’Osiris toujours vert.
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