jeudi 1 mai 2008

Constant Chevillon, un homme d'exception



Constant Martin CHEVILLON (Harmonius) est né en 1880 .
C’était un homme comme on a peu l’occasion d’en rencontrer. Penseur profond et travailleur infatigable, homme de conviction, il sut mettre en pratique l’enseignement des Ordres initiatiques et spiritualistes auxquels il appartenait .
Après avoir fondé l'Attique, une société littéraire (1911), une rencontre avec le poète-astrologue Jean-Baptiste Roche, l’oriente vers l'occultisme. Il entre dans la franc-maçonnerie (vers 1913-1914) fait la connaissance (avant 1914) de Gérard Encausse dit"Papus" et (vers 1914) de Jean Bricaud qui le reçoit dans l'Ordre Martiniste (14 décembre 1919), très probablement après l'avoir initié à la Franc-Maçonnerie égyptienne de Memphis-Misraïm. Admis au Suprême Conseil de l'Ordre martiniste (10 mars 1921), sans doute est-il dans le même temps reçu au 95e degré du rite de Memphis-Misraïm (1923 au plus tard). Il seconde désormais Bricaud dans la direction de différents ordres, et celui-ci le désigne comme "substitut grand maître" (vers 1932).
A la mort de Bricaud (21 février 1934), il lui succède dans toutes ses fonctions : grand maître de l’Ordre martiniste, grand maître du rite de Memphis-Misraïm, recteur de la Rose-Croix kabbalistique et Gnostique. Il hérite de même, du patriarcat de l’Eglise gnostique universelle et, comme Bricaud avant lui, reçoit de Mgr Louis-François Giraud la prêtrise (3 novembre 1935) puis la consécration épiscopale (5 janvier 1936), sous le nom de T Harmonius.
Reprenant la direction (1934-1939) de la revue Annales Initiatiques, il poursuit le développement de ces différentes organisations, en France et dans de nombreux pays, s’oppose aux séparatistes unis à Bruxelles sous les auspices d’une Fédération universelle des ordres et sociétés initiatiques (FUDOSI) (août 1934) qui conteste ses pouvoirs, et noue à son tour de nombreux contacts à l’étranger, notamment avec le Suisse Hans Rudolf Hilfiker-Dunn ( ? -1955) et l’Américain R. Swinburne Clymer (1878–1966) avec lequel il fonde (20 mars 1939) la Fédération universelle des ordres, sociétés et fraternités des initiés (FUDOSFI).
Après l’interdiction des sociétés initiatiques par le Gouvernement de Vichy (13 août 1940),il tient des réunions maçonniques dans la clandestinité, bravant le danger.
Tout cela jusqu'en 1944, où arrêté par le gouvernement de Vichy ; il meurt tragiquement.

Aucun commentaire: