mardi 11 août 2009

Dendera, Lumière d'Hathor





Dendera fut le Temple qui conserva les secrets des Mystères et ses portes closes aux étrangers et aux non-initiés bien longtemps après la disparition des centres initiateurs d’Abydos, de Thèbes et de Philae.

Le Temple avait son quai de débarquement sur le Nil, une chaussée vers le Temple et surtout le tombeau d’Osiris.
En revanche, l’ensemble grandiose religieux et initiateur qui composait la colline sacrée d’Abydos se trouva réduit à Dendera, au Temple d’Hathor-Isis. Les salles de ses adyta (pièces les plus sacrées et les plus secrètes) constituaient le lieu d’initiation et leur traversée, une courte pérégrination, un Ro-Setaou en raccourci. A la place du Temple situé au sommet de colline abydienne, nous avons à Dendera, le Temple exigu d’Osiris sur la terrasse du Temple.
Le grès et le calcaire sont les deux matériaux principaux utilisés dans la structure du Temple. La partie inférieure est construite en calcaire blanc (hedj) dont le symbole est l’élément air rattaché à Horus.
La pierre de grès qui constitue la majeure partie du monument se compose de dépôts alluvionnaires qui peuvent être colorés par le fer, produit du feu, apporté par l’eau ; il est symboliquement rattaché à Seth, maître du désert. L’inverse se retrouve naturellement dans le sous-sol égyptien où les couches de calcaire recouvrent le grès. Cette inversion voulue met en évidence le rôle fondamental du nouvel Horus généré par la complémentarité du principe féminin de Dendera et du principe masculin d’Edfou.
C’est donc là et depuis les premières dynasties que se trouve le sanctuaire majeur d’Hathor.
Maîtresse du ciel, Hathor est figurée sous trois formes usuelles :
- une femme couronnée du disque solaire qu’entourent deux cornes
- une vache partant le collier menat
La pérégrination à travers le Temple, image du ciel et habitation divine commençait par la traversée des halls placés tout le long du grand axe du monument et devait se terminer sur la terrasse.
Les halls du Temple se suivent et diminuent en grandeur.
Leur suite ne peut s’expliquer autrement qu’en raison d’une évolution spirituelle progressive.
Le premier hall rajouté plus tard, est le pronaos ou " grand vestibule " aux 18 colonnes. Il et appelé " la Grande Salle du Ciel " et aussi " la Place des Privilégiés " car il était fréquenté par ceux qui débutaient dans la prêtrise et l’initiation. Le plafond est supporté par 24 colonnes (si l’on compte celles qui sont sur les murs-bahuts) qui symbolisent les 24 heures du jour et de la nuit.
Un immense ciel raconte les vents, les étoiles, les décans ; une longue procession de neterou gravit les marches d’un escalier qui mène à un large miroir, symbole d’Hathor. Il se compose d’un manche surmonté d’un croissant lunaire d’où émerge le soleil au centre duquel se trouve l’œil oudjat..
Le deuxième hall aux 6 colonnes appelé également hypostyle était un lieu de culte et de processions. On l’appelait " la Salle des Apparitions "car c’est là qu’Hathor entourée de sa cour apparaissait dans sa barque de fête avant de partir en procession.
De part et d’autre de la salle hypostyle, six salles cultuelles (laboratoire, annexe, magasins et salle du Trésor).
Dans les salles obscures avaient lieu l’éducation initiatrice qui portait sur le cheminement individuel de l’humain. Les salles des adytas constituaient le lieu d’initiation. Après avoir traversé ces salles, le myste était emmené sur la terrasse, au sommet du Temple-colline où avait lieu l’apothéose de l’initiation.
De ces murailles cent fois ébréchées où les bâtisseurs ont de nombreuses fois remis leurs ouvrages il nous reste aujourd’hui le dernier mots de cette œuvre grandiose que l’on doit à la dernière des Ptolémées la grande Cléopâtre.
Ici règne "Athor la dorée", la demeure de l’Or en compagnie de son fidèle Bès. Ici tout n’est que haute profondeur, obscure clarté, les colonnes de la grande salle hypostyle vibrent au son des sistres. Ici tout est musique, vibration, le sanctuaire est construit sur de cryptes vibrantes, il est fait de chapelles, dont certaines furent aménagées en bibliothèque, en chapelles Osiriennes qui nous racontent la renaissance d’Ousir. Des escaliers sombres et mystérieux montent vers la lumière.
Si vous voulez entrer sereinement dans ce lieu, passer la barrière de cobra, il suffit d’allumer votre propre lumière intérieure, de vous laisser guider par l’éternelle vibration des cistres de "la dorée". Vous êtes l’enfant dans le fourré de l’abeille qui jure par Neith, Mafdet et sa sœur de ne révéler à personne ce que vous aurez appris ici.


4 commentaires:

Konsou-Ra-Aset Toledo a dit…

MANIFIQUE la petite description sur le temple d' Hator!!... Ça fait vrement plaisir a lire, tu nous plonge vrement dans l' époque ou vivait l' une des plus respecté de toute les divinité. Ça doit vrement faire chaud au coeur d' entrer dans des site comme celui ci... Ça devait être fasinant!!... Merci! A bientôt mes frères!!

Anonyme a dit…

Wow, that's crazy man. They should really try to do something to fix that.

Anonyme a dit…

Nice post, kind of drawn out though. Really good subject matter though.

Anonyme a dit…

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