mercredi 2 janvier 2008

Symbolisme du Naos


Le nom hiéroglyphique est Aat,
la terre consacrée, l’île sainte, il est à lui seul une entité complète, le premier élément construit et mis en place, le temple proprement dit. Ici s’opère l’alchimie de l’invisible.
C’est la source, la cohésion, l’envol, le centre du cercle.

A l’intérieur toujours plongé dans la pénombre se dresse le tabernacle de pierre, derrière les portes, sur un socle dont la forme évoque la première lettre de Maat se tient la statue cultuelle. Le roi en personne célèbre le culte Divin en tant que fils et successeur des Ntr, mais celui-ci ne pouvant officier tous les jours, ni dans des temples simultanés, il déléguait ses pouvoirs au "prêtre de service". Celui-ci, dépouillé de sa propre personnalité, devenait le substitut du roi et déclarait qu’il était Pharaon, ou spécifiait que : "le roi l’avait envoyé auprès du Ntr". Dans les tableaux du temple, c’est aussi le"Pharaon lui-même"et nul autre qui officie.
L'Objet auquel s’adressait le culte était la statue du Ntr, généralement en bois doré, peinte et incrustée de pierreries. Les membres étaient articulés de telle sorte qu’on pût en mouvoir la tête, les bras, les jambes de toute petite taille, la statue était debout ou assise sur un trône, dans un Naos ou Aat de pierre placé au centre du sanctuaire. Les portes étaient fermées en un sceau d’argile qui retenait le verrou en dehors des heures d’ouverture.
Le culte de la statue divine comportait des gestes précis, dont les tableaux situés sur les parois du temple nous donnent, les détails, accompagnés de formules appropriés. Le cérémonial réduit à sa plus simple expression, contenait plusieurs parties :
1) Le roi ou prêtre roi purifiait le sanctuaire et sa propre personne par des fumigations et des libations de nombre variable.
2) Il ouvrait le Naos et se prosternait devant le dieu ; il purifiait la statue et la prenait dans ses bras pour lui rendre son âme. Puis, la porte du naos refermée, le roi sortait un instant. De nouveau, le Naos était ouvert, de nouveau le roi se prosternait. Une adoration plus développée suivait, accompagnée de la présentation d’offrandes choisies et de l’image symbolique de la déesse Maat.
3) Le roi faisait la toilette de la statue divine : purification, et après avoir posé le sceau d’argile sur les portes, le roi quittait le sanctuaire. dieu, chair magnifiée, concentré en fusion et permanentes métamorphoses.

A Abydos, le Naos était un reliquaire constitué d'une corbeille au bout d'une hampe sertie d'un bandeau royal à long pan flottent surmonté d'une plume, contenant le tête d'Oriris, Pharaon l'ouvrait pour les cérémonies(matin, midi,soir)


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